On va s'en fourrer jusque là !
2 participants
On va s'en fourrer jusque là !
Lu (et recopié par mésigue) dans Alternatives Economiques.
Y a du vrai...
On va s'en fourrer jusque là.
Les clubs de vacances, quoique généralement séparés des populations locales par des barbelés, ont pour tradition d'offrir, dans un jargon convenu, une "cuisine internationale", cette forme dégradée de la cuisine française réinterprétée dans le sens du moindre effort de préparation.
La "cuisine internationale" intègre toujours, vacances oblige, quelques stéréotypes culinaires locaux. A côté de la perche du Nil récemment dégelée (on est au bord de la mer, donc il faut du poisson), la paella sera donc de rigueur à l'hôtel-club de Torremolinos, assortie bien entendu d'une carafe de sangria, ce moyen subtil d'écouler un vin rouge innommable.
Le repas est généralement présenté sous forme de buffet, ce qui limite les frais de personnel. Des buffets dont l'abondance est d'autant plus déprimante que la quantité y sert souvent de substitut à la qualité. Et le spectacle de touristes entre deux âges à l'obésité naissante ou bien établie, trompant leur ennui ou cherchant à rentabiliser leur forfait, en remplissant à ras bord leurs assiettes d'une nourriture quelconque dès le petit déjeuner, offre un raccourci déprimant des frustrations qu'engendre notre société d'hyperconsommation.
Y a du vrai...
On va s'en fourrer jusque là.
Les clubs de vacances, quoique généralement séparés des populations locales par des barbelés, ont pour tradition d'offrir, dans un jargon convenu, une "cuisine internationale", cette forme dégradée de la cuisine française réinterprétée dans le sens du moindre effort de préparation.
La "cuisine internationale" intègre toujours, vacances oblige, quelques stéréotypes culinaires locaux. A côté de la perche du Nil récemment dégelée (on est au bord de la mer, donc il faut du poisson), la paella sera donc de rigueur à l'hôtel-club de Torremolinos, assortie bien entendu d'une carafe de sangria, ce moyen subtil d'écouler un vin rouge innommable.
Le repas est généralement présenté sous forme de buffet, ce qui limite les frais de personnel. Des buffets dont l'abondance est d'autant plus déprimante que la quantité y sert souvent de substitut à la qualité. Et le spectacle de touristes entre deux âges à l'obésité naissante ou bien établie, trompant leur ennui ou cherchant à rentabiliser leur forfait, en remplissant à ras bord leurs assiettes d'une nourriture quelconque dès le petit déjeuner, offre un raccourci déprimant des frustrations qu'engendre notre société d'hyperconsommation.
Biréli- Messages : 956
Date d'inscription : 07/01/2009
Re: On va s'en fourrer jusque là !
Comment ne pas faire le lien avec les pub qui jour après jour dévalorise la cuisine simple mais de bonne qualité qu'était la cuisine familiale. Qu'elle cuistot en jupe ou en pantalon qui n'avait sa petite spécialité "maison"?
Mais Macain, Tante Marie, Willam Saurin,Pizza bidul et autres enseignes ne font-ils pas mieux que vous et moi?
La popote que l'on sert dans les camps de vacances, chez Mac do ou autres chaînes d'hôtellerie peuvent y aller sans problème, les trentenaires d'aujourd'hui ont grandi sans goûter une vrai blanquette, un bon rôti de porc en croûte, un pot au feu mijoter, un boeuf bourguignon ou tout simplement à un steack frites maison et salade verte bien assaisonnée, deux oeufs sur le plat avec une petite cuillère de crème fraîche.
La cuisine simple a été depuis des années dévalorisée, l'industrie agroalimentaire s'en est mis plein les poches, les obèses se multiplient.
Ne soyons pas trop pessimiste, un mouvement de fond commence à renverser cette tendance, manger simple et fait maison coûte moins chère.
mada
Mais Macain, Tante Marie, Willam Saurin,Pizza bidul et autres enseignes ne font-ils pas mieux que vous et moi?
La popote que l'on sert dans les camps de vacances, chez Mac do ou autres chaînes d'hôtellerie peuvent y aller sans problème, les trentenaires d'aujourd'hui ont grandi sans goûter une vrai blanquette, un bon rôti de porc en croûte, un pot au feu mijoter, un boeuf bourguignon ou tout simplement à un steack frites maison et salade verte bien assaisonnée, deux oeufs sur le plat avec une petite cuillère de crème fraîche.
La cuisine simple a été depuis des années dévalorisée, l'industrie agroalimentaire s'en est mis plein les poches, les obèses se multiplient.
Ne soyons pas trop pessimiste, un mouvement de fond commence à renverser cette tendance, manger simple et fait maison coûte moins chère.
mada
mada- Messages : 981
Date d'inscription : 11/10/2007
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