La pisciculture
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La pisciculture
Comme le le dit Pitaland et comme je l'écrivais moi même, la pisciculture était il y a encore 10 ans une excellente voie pour sortir la pêche cotière de l'impasse. Mais le savoir faire Français est parti au Maroc ou en Tunisie, car les marins pêcheurs cotiers Français ne voulaient pas y investir un € . Les rares qui ont tenté l'expérience à cette époque n'étaient pas dans la rue ces jours ci. Ils sont compétitifs et leur récolte est souvent pré-vendues des mois à l'avance.
Et si je précise pêcheurs cotiers, c'est que la pêche industrielle française se porte comme un charme, elle est même dans le top 5 des pêches mondiales. Ceux non plus de marins pêcheurs n'étaient pas dans les rues car leur activité est rentable et fait vivre les grosses pêcheries de Boulogne.
Les petits pêcheurs n'ont pas su s'adapter et nous devrions payer leurs défaillances. En commerce leur manque de vue à long terme se nomme " carence de gestion " et peut être punie par un tribunal de commerce. Chose qui arrive tous les jours à des commerçants en cessation de paiement.
Mais quand dans les années 80 les grandes pêcheries, Rungis et autres énormes super structures aspiraient leurs pêches au prix fort ( voire même en 1973, 1° choc pétrolier, 1979, 2° choc pétrolier ) aucun ne descendait dans la rue. Avec leurs gros profits ils investissaient dans la pierre et payaient leurs marins au lance pierre, au lieu de penser à leur avenir. A présent qu'ils ne sont plus que quantité négligeable sur le marché et que la pierre paye moins, ils pleurent misère à la première occasion. D'où un magnifique embrasement du parlement de Nantes il y a quelques années.
Les bateaux n'ont que rarement été modernisés, les coopés sont quasi inexistantes, les groupements idem, la pisciculture ignorée, mais les gites, les campings et les lotissements pavillonaires ont fleuri. Vous trouvez cela normal pour des pêcheurs ? Moi, non.
Pourtant la pêche cotière a encore un avenir pour certains produits, mais il aurait peut être fallu faire comme les grands crus de Bourgogne ou du bordelais, regarder un peu plus loin que le bout de son nez et s'adapter au marché.
Et si je précise pêcheurs cotiers, c'est que la pêche industrielle française se porte comme un charme, elle est même dans le top 5 des pêches mondiales. Ceux non plus de marins pêcheurs n'étaient pas dans les rues car leur activité est rentable et fait vivre les grosses pêcheries de Boulogne.
Les petits pêcheurs n'ont pas su s'adapter et nous devrions payer leurs défaillances. En commerce leur manque de vue à long terme se nomme " carence de gestion " et peut être punie par un tribunal de commerce. Chose qui arrive tous les jours à des commerçants en cessation de paiement.
Mais quand dans les années 80 les grandes pêcheries, Rungis et autres énormes super structures aspiraient leurs pêches au prix fort ( voire même en 1973, 1° choc pétrolier, 1979, 2° choc pétrolier ) aucun ne descendait dans la rue. Avec leurs gros profits ils investissaient dans la pierre et payaient leurs marins au lance pierre, au lieu de penser à leur avenir. A présent qu'ils ne sont plus que quantité négligeable sur le marché et que la pierre paye moins, ils pleurent misère à la première occasion. D'où un magnifique embrasement du parlement de Nantes il y a quelques années.
Les bateaux n'ont que rarement été modernisés, les coopés sont quasi inexistantes, les groupements idem, la pisciculture ignorée, mais les gites, les campings et les lotissements pavillonaires ont fleuri. Vous trouvez cela normal pour des pêcheurs ? Moi, non.
Pourtant la pêche cotière a encore un avenir pour certains produits, mais il aurait peut être fallu faire comme les grands crus de Bourgogne ou du bordelais, regarder un peu plus loin que le bout de son nez et s'adapter au marché.
bakounin- Messages : 472
Date d'inscription : 10/10/2007
Age : 59
Localisation : Entre fourneaux et clavier
Re: La pisciculture
bakounin a écrit:Comme le le dit Pitaland et comme je l'écrivais moi même, la pisciculture était il y a encore 10 ans une excellente voie pour sortir la pêche cotière de l'impasse. Mais le savoir faire Français est parti au Maroc ou en Tunisie, car les marins pêcheurs cotiers Français ne voulaient pas y investir un € . Les rares qui ont tenté l'expérience à cette époque n'étaient pas dans la rue ces jours ci. Ils sont compétitifs et leur récolte est souvent pré-vendues des mois à l'avance.
Et si je précise pêcheurs cotiers, c'est que la pêche industrielle française se porte comme un charme, elle est même dans le top 5 des pêches mondiales. Ceux non plus de marins pêcheurs n'étaient pas dans les rues car leur activité est rentable et fait vivre les grosses pêcheries de Boulogne.
Les petits pêcheurs n'ont pas su s'adapter et nous devrions payer leurs défaillances. En commerce leur manque de vue à long terme se nomme " carence de gestion " et peut être punie par un tribunal de commerce. Chose qui arrive tous les jours à des commerçants en cessation de paiement.
Mais quand dans les années 80 les grandes pêcheries, Rungis et autres énormes super structures aspiraient leurs pêches au prix fort ( voire même en 1973, 1° choc pétrolier, 1979, 2° choc pétrolier ) aucun ne descendait dans la rue. Avec leurs gros profits ils investissaient dans la pierre et payaient leurs marins au lance pierre, au lieu de penser à leur avenir. A présent qu'ils ne sont plus que quantité négligeable sur le marché et que la pierre paye moins, ils pleurent misère à la première occasion. D'où un magnifique embrasement du parlement de Nantes il y a quelques années.
Les bateaux n'ont que rarement été modernisés, les coopés sont quasi inexistantes, les groupements idem, la pisciculture ignorée, mais les gites, les campings et les lotissements pavillonaires ont fleuri. Vous trouvez cela normal pour des pêcheurs ? Moi, non.
Pourtant la pêche cotière a encore un avenir pour certains produits, mais il aurait peut être fallu faire comme les grands crus de Bourgogne ou du bordelais, regarder un peu plus loin que le bout de son nez et s'adapter au marché.
Tout bon Bakounin!
Mais j'avais des informations sur le fait que ,pour obtenir 1 kg de poisson d'élevage,il fallait 7 kg de poisson -fourrage ,et ça ce sont les très gros bateaux qui les fournissent ,au détriment de la reproduction !!
Côté mytiliculture ,les prix sont en très nette évolution et ca ne sera pas la joie à Noël et aux fêtes de fin d'année !!!
J'ajoute que j'ai visité de nombreuses fermles d'élevage piscicoles et toutes étaient la propriété de danois ou de suédois ( bien que situées sur Ré ou Oléron)
trami- Messages : 1014
Date d'inscription : 10/10/2007
Age : 93
Localisation : Lagord (17140)
Re: La pisciculture
trami a écrit:bakounin a écrit:Comme le le dit Pitaland et comme je l'écrivais moi même, la pisciculture était il y a encore 10 ans une excellente voie pour sortir la pêche cotière de l'impasse. Mais le savoir faire Français est parti au Maroc ou en Tunisie, car les marins pêcheurs cotiers Français ne voulaient pas y investir un € . Les rares qui ont tenté l'expérience à cette époque n'étaient pas dans la rue ces jours ci. Ils sont compétitifs et leur récolte est souvent pré-vendues des mois à l'avance.
Et si je précise pêcheurs cotiers, c'est que la pêche industrielle française se porte comme un charme, elle est même dans le top 5 des pêches mondiales. Ceux non plus de marins pêcheurs n'étaient pas dans les rues car leur activité est rentable et fait vivre les grosses pêcheries de Boulogne.
Les petits pêcheurs n'ont pas su s'adapter et nous devrions payer leurs défaillances. En commerce leur manque de vue à long terme se nomme " carence de gestion " et peut être punie par un tribunal de commerce. Chose qui arrive tous les jours à des commerçants en cessation de paiement.
Mais quand dans les années 80 les grandes pêcheries, Rungis et autres énormes super structures aspiraient leurs pêches au prix fort ( voire même en 1973, 1° choc pétrolier, 1979, 2° choc pétrolier ) aucun ne descendait dans la rue. Avec leurs gros profits ils investissaient dans la pierre et payaient leurs marins au lance pierre, au lieu de penser à leur avenir. A présent qu'ils ne sont plus que quantité négligeable sur le marché et que la pierre paye moins, ils pleurent misère à la première occasion. D'où un magnifique embrasement du parlement de Nantes il y a quelques années.
Les bateaux n'ont que rarement été modernisés, les coopés sont quasi inexistantes, les groupements idem, la pisciculture ignorée, mais les gites, les campings et les lotissements pavillonaires ont fleuri. Vous trouvez cela normal pour des pêcheurs ? Moi, non.
Pourtant la pêche cotière a encore un avenir pour certains produits, mais il aurait peut être fallu faire comme les grands crus de Bourgogne ou du bordelais, regarder un peu plus loin que le bout de son nez et s'adapter au marché.
Tout bon Bakounin!
Mais j'avais des informations sur le fait que ,pour obtenir 1 kg de poisson d'élevage,il fallait 7 kg de poisson -fourrage ,et ça ce sont les très gros bateaux qui les fournissent ,au détriment de la reproduction !!
Côté mytiliculture ,les prix sont en très nette évolution et ca ne sera pas la joie à Noël et aux fêtes de fin d'année !!!
J'ajoute que j'ai visité de nombreuses fermles d'élevage piscicoles et toutes étaient la propriété de danois ou de suédois ( bien que situées sur Ré ou Oléron)
Je suis d'accord sur le fait que ce sont les résidus de p^che industrielle qui fournissent la base de l'alimentation de la pisciculture. Néanmoins, il ne faut pas oublier que ces alevins sont remontés à bord et que bien rejetés à la mer, ils meurent. Leur emploi en farine est aussi une manière d'éviter une certaine pollution tout en résolvant en partie le problème de la pêche cotière. De surcroit il existe aussi la filière, quand enfin le maillage des filets dérivant aura été élargi, de la culture ou du ramassage d'algues dont certaines contiennent des protéïnes, après transformation, aptes à nourrir des poissons en pisciculture. Le jour où les états et industriels auront la volonté d'explorer cette piste là, nous renouerons enfin avec une forme d'équilibre. D'autant que les algues coutent peu mais, en dehors des cosmétiques, ne récoltent que des sourires ironiques. Un peu comme quand il y a 20 ans, certains préconisaient l'implantation d'insectes tueurs et propres dans les serres et les vergers afin de recourir à un emploi massif d'insecticides.
La nature nous offre des solutions et nous préférons en faire des shampoings ou des savons que de les utiliser à bon escient.
bakounin- Messages : 472
Date d'inscription : 10/10/2007
Age : 59
Localisation : Entre fourneaux et clavier
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