Ces islamistes chers à Israël
Ces islamistes chers à Israël
Lu dans Le Canard Enchaîné de cette semaine.
Le grand aveuglement par Charles Enderlin (Albin michel)
Depuis bientôt neuf ans, l’auteur de ce livre Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2 à Jérusalem, est en butte à une campagne haineuse. Laquelle a pris naissance en Israël, mais reste toujours animée en grande partie par des Français. Partisans des positions israéliennes les plus extrêmes, ces fanatiques ne pardonnent pas à Enderlin ses reportages, ses articles ou ses livres. A diverses reprises, ils ont tenté d’obtenir son licenciement de France 2, et réussi à entraîner, dans ce combat douteux, quelques organisations juives.
Leur hargne est d’autant plus vive que Charles Enderlin a la double nationalité, franco-israélienne. C’est donc un traître, voire « un journaliste marron », comme l’écrit un de ces enragés. On ne citera pas ici leurs noms pour éviter d’avoir à leur accorder un droit de réponse.
« Le grand aveuglement » est un excellent livre d’histoire sur le machiavélisme de ceux qui parfois, la font déraper. Grâce à ses sources israéliennes (politiques, militaires, services de renseignement) ou américaines, Charles Enderlin démontre à quel point les dirigeants du pays, de droite comme de gauche, ont joué avec le feu « islamiste ». Avec l’intention d’écarter ce qu’ils estimaient être le pire : un Etat palestinien réellement viable et la fin des colonies implantées en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les méthodes israéliennes qu’Enderlin décrit par le menu, preuves à l’appui, étaient d’une simplicité biblique : on aidait - y compris financièrement - les Frères musulmans ou d’autres islamistes radicaux pour faire pièce à Arafat. Ainsi, en voulant affaiblir le Fatah, avec un certain succès, Israël héritera… du Hamas.
Le livre s’ouvre sur un épisode délirant. En septembre 1973, à Gaza, le gouverneur militaire israélien participe à « l’inauguration de l’immeuble des Frères musulmans, au côté du Cheikh Ahmed Yacine ». Ce fondamentaliste obtiendra des Israéliens le droit de créer une « association à but non lucratif » puis une université islamique, et l’autorisation de recevoir des fonds de l’étranger.
Qui dit mieux ? Enderlin relate la carrière de ce barbu sur lequel misait Israël comme « antidote » à Yasser Arafat. « Yassine et ses amis informaient l’administration militaire israélienne que leur intention était exclusivement de combattre les communistes et la gauche palestinienne ».. Grâce à des financiers saoudiens, des émirats ou des Frères musulmans, Yassine finira par contrôler une centaine de mosquées, « des centres sociaux, des clubs de jeunes, des salles de sport, des jardins d’enfants, des cliniques dentaires ».
« Un groupuscule religieux fanatique, note Enderlin, se transformera ainsi en centre de pouvoir indépendant ». Et son livre fourmille d’autres exemples de ce stupide « aveuglement ».
Le grand aveuglement par Charles Enderlin (Albin michel)
Depuis bientôt neuf ans, l’auteur de ce livre Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2 à Jérusalem, est en butte à une campagne haineuse. Laquelle a pris naissance en Israël, mais reste toujours animée en grande partie par des Français. Partisans des positions israéliennes les plus extrêmes, ces fanatiques ne pardonnent pas à Enderlin ses reportages, ses articles ou ses livres. A diverses reprises, ils ont tenté d’obtenir son licenciement de France 2, et réussi à entraîner, dans ce combat douteux, quelques organisations juives.
Leur hargne est d’autant plus vive que Charles Enderlin a la double nationalité, franco-israélienne. C’est donc un traître, voire « un journaliste marron », comme l’écrit un de ces enragés. On ne citera pas ici leurs noms pour éviter d’avoir à leur accorder un droit de réponse.
« Le grand aveuglement » est un excellent livre d’histoire sur le machiavélisme de ceux qui parfois, la font déraper. Grâce à ses sources israéliennes (politiques, militaires, services de renseignement) ou américaines, Charles Enderlin démontre à quel point les dirigeants du pays, de droite comme de gauche, ont joué avec le feu « islamiste ». Avec l’intention d’écarter ce qu’ils estimaient être le pire : un Etat palestinien réellement viable et la fin des colonies implantées en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les méthodes israéliennes qu’Enderlin décrit par le menu, preuves à l’appui, étaient d’une simplicité biblique : on aidait - y compris financièrement - les Frères musulmans ou d’autres islamistes radicaux pour faire pièce à Arafat. Ainsi, en voulant affaiblir le Fatah, avec un certain succès, Israël héritera… du Hamas.
Le livre s’ouvre sur un épisode délirant. En septembre 1973, à Gaza, le gouverneur militaire israélien participe à « l’inauguration de l’immeuble des Frères musulmans, au côté du Cheikh Ahmed Yacine ». Ce fondamentaliste obtiendra des Israéliens le droit de créer une « association à but non lucratif » puis une université islamique, et l’autorisation de recevoir des fonds de l’étranger.
Qui dit mieux ? Enderlin relate la carrière de ce barbu sur lequel misait Israël comme « antidote » à Yasser Arafat. « Yassine et ses amis informaient l’administration militaire israélienne que leur intention était exclusivement de combattre les communistes et la gauche palestinienne ».. Grâce à des financiers saoudiens, des émirats ou des Frères musulmans, Yassine finira par contrôler une centaine de mosquées, « des centres sociaux, des clubs de jeunes, des salles de sport, des jardins d’enfants, des cliniques dentaires ».
« Un groupuscule religieux fanatique, note Enderlin, se transformera ainsi en centre de pouvoir indépendant ». Et son livre fourmille d’autres exemples de ce stupide « aveuglement ».
Biréli- Messages : 956
Date d'inscription : 07/01/2009
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum